cPaCon lutte contre les incendies depuis 1997
La fin de mes études a coïncidé avec mon engagement au sein des sapeurs-pompiers de ma commune. J’avais longtemps hésité, pensant que je n’avais pas le niveau requis. C’est donc relativement tard que, grâce à un amis qui m’a expliqué les critères de sélections, que je fais le pas.
C’était en 1997, et j’habitais en Ville de Genève. C’est donc tout naturellement, que j’ai été incorporé au sein de la compagnie 4 du Bataillon des Sapeurs-Pompiers de la Ville de Genève.
Une fois mon école de formation de base accomplie, j’ai passé 12 ans au long desquels outre d’être porteur d’appareil respiratoire (une formation complémentaire dans les communes genevoises, mais obligatoire au Bataillon), j’y ai passé le permis de conduire pour les véhicules jusqu’à 7,5 tonnes, la spécialisation anti-chute (travail en hauteur avec cordes) et aide-instructeur sanitaire.
J’ai quitté cette entité avec le grade d’appointé (grade honorifique) alors que j’avais déménagé sur la commune de Vernier depuis 3 ans. Ce changement a coïncidé avec la fusion des compagnie 2 et 4 (rive droite) pour devenir la compagnie 1.
C’est ainsi que j’ai intègré la compagnie 51 de Vernier au 1er septembre 2009.
Beaucoup de changements! Tout d’abord, le matériel est différent, il y a plus d’engins (ils sont plus gros), puis les missions sont différentes. En effet, depuis 2007, la compagnie de Vernier a intégré le concept Sapeurs-Pompier XXI (SP XXI) qui distribue un certain nombre de mission à la compagnie volontaire, que ce soit seul en premier échelon ou en complément au Sapeurs-Pompiers professionnels de la Ville de Genève.
Il m’a ainsi fallu apprendre à utiliser un véhicule tonne-pompe (moto-pompe sur roue avec un réservoir d’eau) pour les incendies, récupérer toute sorte d’animaux, mais aussi intervenir sur diverses inondations. Mise à part les incendies et interventions techniques, le groupe qui est de piquet pendant 7 jours intervient seul entre 19 heures le soir et 6 heures le matin, ainsi que durant toute la journée les weekends et jours fériés.
Ces nouvelles missions m’ont apportés de nouvelles expériences, et principalement les notions de gestion d’urgences. L’intérêt du travail de sapeurs-pompier s’est aussi étendu.
Une autre particularité de Vernier est que la commune héberge de vastes dépôts de citernes d’hydrocarbures. De ce fait, la compagnie de Vernier a un détachement de spécialistes incorporés dans une section appelée TREXA (historiquement TRain d’EXtinction de l’Armée).
Pour y être incorporé, un test d’entrée doit valider la connaissance parfaite du matériel de tout les véhicules et de leur engagement. Un challenge supplémentaire pour moi qui a été atteint en 2010.
C’est aussi cette année que je fait une école de sous-officier, en automne, chose que je n’aurais même pas imaginée un an auparavant.
Les véhicules étant plus gros, j’ai dû repasser un permis de conduire en juin 2011 afin d’être autorisé à manipuler jusqu’au plus gros engin de 21 tonnes.
C’est aussi en 2011, que j’intègre l’Etat-Major de la compagnie afin de remplacer un officier sortant. Je suivrai l’école d’officier au printemps 2012 et serai nommé au grade de Lieutenant le 1er juillet par le conseil municipal de Vernier, puis finalement premier-lieutenant 5 ans plus tard.
Mes dicastères sont les porteurs d’appareils respiratoires, les transmissions et le site internet.
En tant que membre de l’Etat-Major, je fonctionne comme chef d’intervention lors de tournus de piquet. Ce rôle est de prendre en charge chaque alarme dédiée à la compagnie et de gérer l’intervention avec le groupe de sapeurs de piquet, d’une section ou de la compagnie appelée en renfort. Il est aussi le contact avec le chef d’intervention des Sapeurs-pompiers professionnels lors d’interventions communes.